Lundi 18 juillet, Emmanuel Macron a promis, lors de son discours de clôture de la Conférence des territoires au Sénat, une couverture de la France entière en haut et très haut débit d’ici à la fin de l’année 2020. « Je vous dis fin 2020, car je sais que j’aurai encore l’année 2021 pour pouvoir rattraper les retards », a plaisanté le chef de l’Etat.
A l’origine, le Plan France très haut débit lancé par l’Etat en 2013 prévoyait le très haut débit (THD) pour tous en 2022. Objectif : offrir à l’ensemble des logements, entreprises et administrations du pays un accès à Internet ultra performant grâce à une connexion câble ou fibre optique supérieure à 30 Mégabits par seconde. A titre de comparaison, le haut débit désigne une connexion autour de 8 Mégabits/s. Plus le débit est élevé, plus la vitesse de réception des données (pages web, vidéos, musique, etc.) est rapide.
50,6 % du territoire a accès au très haut débit
Au 1er janvier 2017, 50,6 % du territoire a déjà accès au très haut débit avec toutefois des inégalités entre la ville et la campagne. Dans les territoires ruraux, 31,2 % des ménages et locaux professionnels y ont accès, contre 66,2 % dans les territoires urbains, d’après le site France très haut débit.
Le président a certes avancé le calendrier de deux années mais il parle d’accès au « haut et au très haut débit ». Or, quasiment tout le pays est aujourd’hui couvert par le haut débit ADSL, avec près de 30 millions de lignes cuivre. Jugeant « impossible de tenir la promesse de tirer de la fibre dans tous les logements de la République », il a ainsi appelé à « envisager les complémentarités technologiques » entre la fibre optique, le mobile et en particulier l’Internet mobile ou le satellite.
Faire des « zones blanches » une priorité
Tous les Français n’auront donc pas accès au THD en 2020 mais tous devront bénéficier d’une connexion plus rapide, et notamment les communes classées « zone blanche », c’est-à-dire mal couvertes. Il s’agit de localités situées à la campagne ou à la montagne que les opérateurs n’ont pas jugées rentables d’équiper.
Emmanuel Macron a ainsi réclamé « des mesures nouvelles d’incitation et de contrainte à l’égard des opérateurs de téléphonie », qui « rechignent encore » à se déployer. Et il a promis que l’Etat « affectera une part du grand plan d’investissement à cette priorité pour, là où c’est nécessaire, là où des carences sont constatées, se substituer aux opérateurs défaillants ».
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