Les députés La République en marche doivent déposer une proposition de loi contre la diffusion de fausses nouvelles, souvent appelées « fake news » dans le débat public et qui prolifèrent sur la Toile, notamment les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. Après l’annonce d’une réforme le 3 janvier par Emmanuel Macron, qui a lui-même été l’objet de rumeurs pendant la campagne présidentielle, le gouvernement a transmis au groupe majoritaire à l’Assemblée nationale un texte qui « doit servir de base de travail à la proposition de loi », précise Le Monde dans son édition du jeudi 8 mars. Le document prévoit notamment la création d’« une procédure d’urgence pour les élections présidentielle, législatives, sénatoriales et européennes », selon le quotidien.
La loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse comporte déjà un dispositif contre les fausses informations. «La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d’une amende de 45 000 € », indique l’article 27 de ce texte.
Mais, au-delà des règles, les citoyens peuvent eux-mêmes combattre les fake news, en les repérant et en les distinguant des informations réelles.
S’interroger sur la fiabilité
Vous pouvez être amené à vous interroger sur la véracité des données d’un article, d’une vidéo, d’une photo ou d’un son présent en ligne.
Vous devez déterminer le diffuseur du contenu. Les sites d’informations sont réalisés par des journalistes professionnels. Ces derniers doivent s’appuyer sur des sources fiables et diversifiées, vérifier, hiérarchiser et mettre en forme leurs informations. Ces sites ne sont bien sûr pas à l’abri d’une erreur, et leur consultation doit s’accompagner de recul et d’esprit critique.
Mais ces plateformes doivent être distinguées :
- des sites purement parodiques (par exemple, Le Gorafi, qui diffuse fréquemment des fausses informations dans un but humoristique) ;
- des sites adeptes de thèses extrémistes sous le couvert de donner des informations, comme certains portails tenus par des militants anti-IVG ;
- des sites défendant des théories du complot (l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo n’a pas été perpétré par des terroristes islamistes, la Terre est plate, la CIA a assassiné le président américain John F. Kennedy, constituent par exemple des théories du complot) ;
- des opinions ou des commentaires que des personnes publient sur les réseaux sociaux ;
- des publicités.
Discerner le vrai du fake
Si vous vous interrogez sur la véracité d’un contenu, vous êtes en mesure de rechercher si des sites d’information, des journaux, des chaînes de télévision ou des stations de radio le reprennent. Vous pouvez aussi utiliser Décodex, le moteur de recherche proposé par le site du Monde pour permettre aux internautes d’évaluer la fiabilité d’un site.
Vous avez aussi la possibilité de remonter à la source d’une information présentée comme vraie. Si par exemple une plateforme cite une loi récente, vous pouvez rechercher ce texte sur Internet.
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